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Tropilaelaps spp.

Les acariens du genre Tropilaelaps sont des parasites du couvain d’abeilles, ils n’ont pas à ce jour été détectés en France.

Depuis sa détection en Georgie en 2025, l’acarien Tropilaelaps spp revient sur le devant de la scène. Tropilaelaps est plus petit que Varroa, plus long (1mm) que large (0.5 mm), plus rapide, peu coloré et du coup beaucoup plus difficile à repérer dans la colonie que varroa. Voir le flyer officiel de la DGAL et la fiche ANSES.
Tropilaelaps peut en quelques mois décimer une colonie d’abeilles.
Signes cliniques comme pour la varroose :
 Opercules avec petits trous
 Couvain en mosaïque
 Ailes et pattes des ouvrières et mâles déformées et raccourcies
 Abdomen déformé
 Abeilles rampantes à l’entrée de la ruche
Tropilaelaps propage les mêmes virus que Varroa en particulier le DWV.
Il peut y avoir aussi Varroa et Tropilaelaps en même temps dans les colonies ;

Comportement alimentaire : Tropilaelaps ne s’attaque qu’au couvain, se nourrit exclusivement des larves et des nymphes (varroa s’attaque aussi aux abeilles adultes). Il ne peut survivre plus de 9 jours sans couvain et 2 jours sur abeilles adultes.

Cycle de reproduction : Tropilaelaps pond 1 œuf tous les jours, plus rapidement que Varroa qui pond toutes les 30 heures.

Efficacité reproductive : Seulement 30 % des acariens Tropilaelaps sont des femelles non reproductrices, contre 50 % pour Varroa.

Pourquoi y-a-t-il urgence à parler de cet ennemi des abeilles qui n’est pas encore arrivé sur notre territoire ??

Tropilaelaps est aux portes de l’Europe, cet acarien minuscule est encore plus redoutable que le Varroa, il peut décimer les colonies en 2 à 3 mois. Sa virulence est comparable selon certains chercheurs à celle de la Loque américaine !

Il y a superposition de la période de développement de l’acarien avec la période de production de miel, ce qui complique les traitements.

Il y a un manque de connaissance de la biologie de Tropilaelaps sous nos climats, notamment sur la possibilité d’hivernage de l’acarien, ce qui est inquiétant.

Aucune stratégie de lutte opérationnelle n’est efficace à ce jour !

Voir le diaporama (à télécharger à toutes fins utiles) : Diaporama Tropilaelaps spp.
Merci pour la contribution apportée à ce document par P.Georges Président GDS-A Ariège

Concernant le plus grand risque d’introduction de tropilaelaps, ce serait les importations et les échanges de matériel vivant. Pour les échanges ou importations de reines, paquets d’abeilles, colonies, essaims et matériel, consulter la réglementation : fiche Réglementation
Merci pour la contribution apportée à ce document par M. Orlowski DDPP Drôme.