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Espèces infectées | Porcs, sangliers |
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Symptômes | Maladie rouge : Forte fièvre, perte d’appétit, hémorragies au niveau de la peau et des organes internes Mortalité importante |
Transmission | Contact direct Alimentation contaminée Matériel contaminé Insecte/tique vecteur |
Impact | Economique |
Situation épidémiologique | France indemne Présence en Asie Cas détectés en Europe de l’Est |
Catégorie | ADE (surveillance, déclaration et éradication immédiate obligatoire) |
La peste porcine africaine (PPA) est généralement prévalente et endémique dans les pays de l’Afrique sub-saharienne. Très présente en Asie, la PPA circule depuis une dizaine d’années en Europe de l’Est et est présente dans l’Est de l’Allemagne depuis septembre 2020 avec quelques cas isolés.
La peste porcine africaine est causée par un virus à ADN enveloppé, du genre Asfivirus, de la famille des Asfarviridae, dont il est actuellement l’unique représentant.
La sévérité et la distribution des lésions varient en fonction de la virulence du virus. Les cas sévères de la maladie se caractérisent par une forte fièvre et une évolution mortelle en 2 à 10 jours en moyenne. Le taux de mortalité peut atteindre 100%. Les autres signes cliniques possibles sont : perte d’appétit, dépression, rougeur de la peau au niveau des oreilles, de l’abdomen et des pattes, détresse respiratoire, vomissements, hémorragies nasales ou rectales et parfois diarrhée. Des avortements peuvent constituer la première manifestation d’un foyer.
Les souches modérément virulentes du virus donnent lieu à des symptômes moins intenses, bien que le taux de mortalité puisse aller jusqu’à 30 à 70%. Lorsque la maladie devient chronique, les symptômes se traduisent par une perte de poids, une fièvre intermittente, des signes respiratoires, des ulcères cutanés chroniques et une arthrite.
La peste porcine africaine peut être suspectée d’après les signes cliniques ; elle doit être confirmée par les épreuves de laboratoire prescrites, surtout pour la différencier de la peste porcine classique.
Le virus est présent dans tous les liquides corporels et dans tous les tissus des porcs domestiques infectés. Les porcs sont généralement contaminés par un contact direct avec des porcs infectés ou par ingestion de déchets alimentaires contenant de la viande de porc non transformée contaminée, ou des produits qui en sont issus. Certains procédés de transformation ne détruisent pas le virus de la peste porcine africaine (charcuterie). Les mouches piqueuses et les tiques, les locaux contaminés, les véhicules, le matériel ou les vêtements peuvent aussi transmettre le virus à des animaux sensibles.
En Afrique, les phacochères peuvent servir de réservoir naturel du virus sans présenter de signes cliniques. À partir de ce réservoir, les virus sont disséminés par des tiques molles Ornithodoros moubata : elles ingèrent le virus en se nourrissant du sang d’animaux contaminés, puis le transmettent en piquant d’autres animaux sensibles.
En Europe, le mode de propagation par les sangliers n’est pas encore bien connu.
La peste porcine africaine ne constitue pas une menace pour la santé de l’homme.
Il n’existe aucun traitement ni aucun vaccin contre cette maladie.
La prévention dépend de mesures d’importation rigoureuses garantissant l’absence d’introduction de porcs infectés vivants ou de produits qui en sont issus dans les zones indemnes. La prévention passe également par l’élimination correcte des déchets alimentaires recueillis dans les avions, les bateaux ou les véhicules provenant de pays infectés.
La prévention en vidéo : Lien Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation
Source : OIE