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Diarrhée Epidémique Porcine - Surveillance du territoire

Ce coronavirus identifié en avril 2013 aux Etats-Unis est responsable de taux de mortalité compris entre 95 et 100 % des porcelets sous la mère. Dans 30 états, plus de 7500 élevages sont touchés entraînant la mort de plus de 5 millions de porcs, l’épizootie s’est propagée au Canada et au Québec. Des cas sont aussi identifiés en Amérique centrale et du Sud, République Dominicaine, au Japon.

Devant la diffusion de cette épizootie au Canada en janvier 2014 puis dans d’autres pays du monde, la France se prépare à une émergence éventuelle du virus en Europe.

Dans ce contexte, cette maladie a été catégorisée en danger sanitaire de première catégorie (AM du 12 mai 2014, modifiant l’AM du 29 juillet 2013).

Signes cliniques

Le principal signe clinique de la D.E.P. est une diarrhée liquide parfois précédée de vomissements. Ches les animaux adultes, l’infection peut toutefois être sous-clinique ou provoquer uniquement des signes d’anorexie ou de vomissement. Lors d’épizootie, les taux de mortalité peuvent varier de 50 % en moyenne jusqu’à 95 à 100 % chez les procelets sous la mère comme lors de l’épizootie qui sévit actuellement en Amérique du Nord.

Mode de transmission

Ce virus se transmet essentiellement par voie oro-fécale entre porcs. L’épizootie au sein d’un élevage sensible survient 4 à 5 jours après l’introduction ou la vente de porcs. Le virus est probablement introduit en élevage via des porcs infectés ou par des vecteurs mécaniques (bottes, camions, etc.) soulignant l’importance des mesures de biosécurité et d’hygiène dans la prévention de l’introduction de virus en élevage. Les données physio-pathologiques sur ce nouveau variant mettent en évidence une pathogénicité beaucoup plus importante que les virus de la DEP circulant en Europe dans les années 80. Une particularité de ce virus est la très faible dose infectieuse nécessaire. Il ne semble par ailleurs pas s’installer une immunité de troupeau suffisante pour prévenir la ré-infection des élevages.

Surveillance

Il convient de mettre en place, dès cet automne, un dispositif de surveillance clinique permettant de déceler la présence en France métropolitaine et dans les Dom Tom. La surveillance de cette affection émergente, classée à ce titre en danger sanitaire de 1ère catégorie est mise en place par la DGAL et élaborée en lien avec l’ensemble des partenaires de la Plateforme de surveillance épidémiologique.